Joana Irigaray

Manez eta Kobreak

Le printemps est symbole de renouveau, jusque-là ne vous apprend pas grand chose. Mais ce renouveau prendra un sens tout particulier pour Thierry Biscary. Ce dernier dont le nom de scène sera dorénavant Manez, du surnom de son grand-père paternel, présentera à compter du 28 mars, un nouveau CD, un nouveau concept comme autant de preuve d'un nouvel élan artistique.

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Manez eta Kobreak

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talaiatik joana irigarai
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Un opus pour lequel Manez s'est entouré de cuivres et d'accordéon auprès d'Ana Telletxea, Fermin Garaikoetxea dit Mintxo, Vianney Desplantes, Bixente Etchegaray et Laura Etchegoyhen. Chacun apportant sa touche de sensibilité vocale.

Si on retrouve les influences que Manez a pu réciproquement apporter et puiser dans les groupes auxquels il a appartenu tel que Kalakan ou Hegalka, les cuivres confèrent à certaines chansons un rythme de pasodoble, se rapprochant parfois de la boîte à musique de notre enfance, on y distingue un soupçon de Goran Bregovic, voire un petit quelque chose de Karidadeko Benta. Une conjugaison qui donne une franche chaleur aux refrains, une profondeur aux paroles elles-mêmes empreintes de nostalgies et d'espoirs.

Oui décidément, j'ai aimé ce recueil de chansons, ces histoires balayant des anecdotes autobiographiques ou fictives avec pour décor la Basse Navarre, ses buhamiak, le col de Gamia, Aitatxi et Amatxi, d'une ferme à faire vivre et d'un besoin de quitter un passé sans toutefois le renier. Partir ou rester. Partir. Définitivement partir sans s'échapper.

Un seul regret ne pas avoir pu tenir album illustré de photos de photographes. Des photos qui ont parfois inspiré les personnages, des photos qui ont été tirées pour illustrer un texte en particulier. Mais fini le blabla...

Sans parti pris aucun et totalement objectivement, je vous propose d'écouter un extrait choisi du CD à paraître début avril et disponible sur Kalapita prod. Un extrait au titre délicieux : Joana.