Pendant 6 minutes, le jeune et talentueux interprète de la compagnie de danse a présenté son solo dimanche dernier. Sa prestation a su convaincre le jury qui l'a retenu parmi les 5 soli pour une présentation finale les 1er et 2 décembre date à laquelle le lauréat du Certamen sera élu.

Elirale a choisi de présenter un solo issu de « Artha », création 2018 en devenir. Par la gestuelle et l'interprétation de Oihan Indart, jeune recrue ayant intégré la compagnie en 2015, « Soy fauna » puisque tel est son nom, a pris corps.

Pour se retrouver dans le concours, une vidéo avait été envoyée en septembre, et le solo sélectionné avec 15 autres soli pour une présentation physique à Madrid dimanche dernier. Comme l'expliquait la chorégraphe de la compagnie Pantxika Telleria, cette démarche de participation à un concours international fait partie « des axes de développement de la compagnie de confronter son travail au-delà du territoire et des frontières ».

L'objectif est la porte ouverte à des possibilités de résidences et in fine « un accompagnement de formation chorégraphique de la compagnie via le danseur ».

La pièce « Soy fauna » reprend le système chorégraphique des sauts déjà travaillé dans le spectacle Xihiko en un mouvement irradiant dans tout le corps jusqu'aux bras lui conférant une dimension aérienne, très axée sur la verticalité. Pantxika Telleria parle aussi « d'une musicalité très forte portée par Oihan qui mène un travail d'interprétation conséquent dans une vraie collaboration ».

A la question de savoir si l'angoisse l'emportait à quelques jours du rendez-vous madrilène, Pantxika répondait sereine qu'ils avaient « décidé de rester calme même si l'excitation d'y être, d'entendre les premières notes étaient bien réelles ». « La compagnie est dans l'envie d'échanger, de voir comment résonne son travail dans une capitale sans perdre cependant sa couleur et son identité gestuelle ».

D'autres basques sont passés par le Certamen comme par exemple Olatz de Andrés, Natxo Montero, Aiala Echegaray, Asier Zabaleta et Eneko Gil de la compagnie Ertza. Oihan marche clairement dans les pas de ces danseurs basques accomplis.